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Transcrit par TurboScribe.ai
Bonjour à tous, nous sommes le 17 septembre, et en ce jour où nous fêterons bien sûr Saint Robert Bellarmin, nous fêterons en premier Sainte-Hildegarde de Bingen, cette moniale bénédictine du XIIe siècle, extraordinaire par sa sagesse, mais aussi par ses dons mystiques. Elle est patronne de l’Europe, elle est aussi, je dirais, une voix de femme magnifique qui révèle quelque part l’union de la nature tout entière, où l’homme et la création ne font qu’un pour louer le Seigneur dans un respect mutuel et une grande complicité finalement, une grande communion. Vous trouverez une très belle catéchèse de Benoît XVI du 1er septembre 2010 et du mercredi 8 septembre 2010 consacrée à Sainte-Hildegarde de Bingen.
Très obéissante et très humble, elle reçut l’approbation et de Saint Bernard et du pape Eugène III pour l’encourager à continuer sa vie mystique. Dans une lettre à Saint Bernard, elle confesse « La vision envahit tout mon être. Je ne vois plus avec les yeux du corps, mais elle m’apparaît dans l’esprit des mystères.
Je connais la signification profonde de ce qui est exposé dans le Psautier, dans l’Évangile et d’autres livres qui m’apparaissent en vision. Celle-ci brûle comme une flamme dans ma poitrine et dans mon âme et m’enseigne à comprendre en profondeur le texte. » Elle va résumer cela en 35 visions, depuis l’histoire de la création du monde jusqu’à la fin des temps, avec les traits caractéristiques de sa sensibilité féminine.
Elle va développer d’une manière très particulière le thème du mariage mystique entre Dieu et l’humanité, réalisé dans l’incarnation. Et enfin, sur l’arbre de la croix, où s’accomplissent les noces du Fils de Dieu avec l’Église, son épouse est emplie de grâces et rendue capable de donner à Dieu de nouveaux fils dans l’amour de l’Esprit-Saint. Nous voyons là combien la théologie peut avoir vraiment grandement besoin du regard des femmes, de ce regard d’une théologie féminine.
Car elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la foi à travers leur intelligence et leur sensibilité particulière. Merci à toutes ces femmes, à la suite de Saint-Ile-le-Gard de Bingen, qui s’attachent aussi à éclairer notre connaissance de la Bible, de l’Évangile. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Thabut.
Merci pour tous ces commentaires. Je termine simplement par une très belle prière de Sainte-Hildegarde. Au feu de l’Esprit paraclet, vie de la vie, de toute créature.
Tu es saint, toi qui vivifie les formes. Tu es saint, toi qui couvre de baume les dangereuses fractures. Tu es saint, toi qui pense les fétides blessures.
Au souffle de sainteté, au feu de charité, où douce saveur dans les cœurs et pluie dans les âmes odorantes. Au très pur fontaine, où l’on voit Dieu assembler les étrangers et rechercher les égarés. Au cuirasse de la vie, espoir de l’union de tous les hommes, retraite de la beauté, sauve les êtres.
Garde ceux qui ont emprisonné l’ennemi et délivre ceux qui sont enchaînés, ceux qui veulent sauver la divine puissance. Au chemin très sûr, qui passe par tous les lieux, sur les cimes et dans les plaines et dans les abîmes, pour rapprocher et réunir tous les êtres. Par toi les nuages courent, l’air plane, les pierres se couvrent d’humilité, les eaux deviennent ruisseaux et la terre transpire, la verdoyante sève.
C’est toi aussi, esprit, qui toujours mène ceux qui savent et les remplis de joie par l’inspiration de ta sagesse. Donc, louange à toi, qui fait résonner les louanges et réjouit la vie. À toi l’espoir, l’honneur et la force, à toi qui apporte la lumière, ainsi soit-il.
Très belle journée à vous tous. Allez voir Sainte-Hildegarde de Bingen, allez voir ses prières, ses recettes, ses conseils. Ils sont toujours d’actualité.
La musique, la médecine, tout ce que Sainte-Hildegarde nous a laissé dans ses visions. Soyez bénis.
Transcrit par TurboScribe.ai
