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Transcrit par TurboScribe.ai
Chers frères et sœurs, bon dimanche à vous tous. En ce 30e Dimanche du Temps ordinaire, nous sommes à la fin du mois du Rosaire. Le mois du Rosaire est un mois qui nous place à notre juste place d’enfants bien-aimés et chéris de Dieu, confiés à la Vierge Marie qui nous porte dans ses bras.
C’est-à-dire si l’esprit d’enfance, la petitesse, je dirais la pauvreté d’un enfant, est quelque chose qui va nous servir à mieux comprendre la liturgie de ce jour. Puisque dès le départ, le livre de Ben Sirach le Sage va nous emmener vers cette petitesse. En fait, vers 180 avant Jésus-Christ, Ben Sirach se rend compte que l’occupation grecque, bienveillante par ailleurs, libérale, est un souci aussi, parce qu’il y a un grand danger de syncrétisme, au fond un mélange entre la philosophie et la mythologie grecque.
Et lui, il veut absolument montrer la révélation incroyable d’un Dieu qui n’est pas jaloux des hommes, comme nous le montre souvent la mythologie, mais au contraire qui se fait serviteur des hommes, qui prie pour eux et avec eux, qui entend le cri du pauvre et du malheureux. Et finalement c’est la même racine, prière, précarité, cœur de pauvre. Donc il y a une expérience d’une amitié, d’une alliance, c’est la révélation surprenante d’un Dieu si proche qu’il ne juge pas selon les apparences, mais entend le cri du pauvre, de l’opprimé, de l’orphelin, de la veuve.
Ben Sirach dira d’ailleurs, les larmes de la veuve descendent sur la joue de Dieu. Et c’est cela la grande révélation d’un Dieu qui est miséricorde. C’est dû avec nous.
Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. Demandons précisément au cours de cette messe à changer notre regard, à avoir ce cœur profond, et pour cela il faut nous aussi nous mettre petits. Je vous invite à vous regarder les uns les autres, un peu comme ces fameux tableaux et estampes chinoises qui nous montrent l’homme toujours petit, face à l’immensité de la création bienfaisante et encore plus du créateur qui nous a tout donné et qui veut que nous puissions nous aussi nous placer dans cette reconnaissance, dans cette louange.
Le ciel et la terre racontent la gloire de Dieu et nous aussi nous devons le faire. C’est ce que fera Paul dans sa prison à Rome. La deuxième lecture nous montre le moment de son grand départ.
Il va larguer les amarres, au sens littéral du terme, comme s’il prenait la course du Rhône, Rome, et il dira « j’ai tenu jusqu’au bout ». Nous aussi nous devons vraiment larguer les amarres, voguer au long des flots. Nous entendrons à la fin ce magnifique quantique « Marie là-haut comme une étoile ». Oui, le Seigneur, dit-il, m’a rempli de force. Et bien cette force que le Seigneur lui a remplie, c’est la force de la grâce qui lui est venue par Jésus-Christ, le Fils de Dieu Sauveur fait homme, qui nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et de la mort.
Alors, chers frères et sœurs, oui aussi, nous aussi soyons de ces missionnaires, faisons la course de l’évangélisation avec un grand désir de la manifestation du Christ pour tous, en nous et dans notre prochain, vraiment pour tous. Et c’est la pointe de l’évangile du jour, puisque Jésus nous dit, nous dresse un portrait qui n’est pas, je dirais, une exclusion, mais au contraire, une attention à purifier notre cœur. S’il prend le publicain et le pharisien, c’est qu’à son époque, le publicain était un pêcheur vraiment reconnu, pêcheur, public, un collabo, quelqu’un qui trafiquait dans tous les sens.
Et puis le pharisien était un homme respectueux et respectable, parce que c’était un homme vraiment qui pratiquait la religion avec beaucoup de soin et de zèle. Mais, comme toujours, il y a le danger pour ceux qui sont dans la religion, dans la pratique religieuse, peut-être de se sentir un peu au-dessus des autres, d’avoir un peu un complexe de supériorité. Et donc de regarder, j’espère que non, avec dédain, ceux qui ne sont qu’à l’extérieur ou qui sont peut-être des pêcheurs publics.
Pour cela, le Seigneur va nous montrer, Jésus, que la prière, la prière c’est celle du cœur et c’est celle finalement qui nous rend petits. On revient à la prière du rosaire, vous voyez. La prière du publicain, il dit la stricte vérité.
Il est un pêcheur, il se sent si pauvre, mais il prie de détresse devant Dieu. Et un pauvre crie et Dieu l’entend et il est justifié. Le pharisien, lui, n’a pas prié, il s’est loué.
Non sans vérité, mais ce n’est pas ça la prière. Il faut donc s’abaisser comme ce petit homme des tableaux chinois. Et moi, je pense que le plus important pour nous en ce dimanche, c’est de cultiver cette béatitude des cœurs.
Heureux les cœurs, les pauvres de cœur, le royaume des cieux. Alors si vous voulez être un bon chrétien, je pense qu’il faut commencer par être un bon pêcheur, c’est-à-dire de se baisser, d’être petit. Et quand on est petit, on voit mieux les choses.
Quand on est grand, on se perd et on ne voit plus les choses. Voilà pour chers frères et sœurs, je termine cette homélie du dimanche avec un chant merveilleux. Vogons au vent des mers, au gré des vagues, Marie là-haut comme une étoile, Marie là-haut veille sur nous, étoile du ciel, lumière sans voile, étoile du ciel, brillez pour nous.
Marie là-haut au vent des mers, au gré des vagues, Marie là-haut comme une étoile, Marie là-haut veille sur nous, étoile du ciel, lumière sans voile, étoile du ciel, brillez pour nous.
Transcrit par TurboScribe.ai


