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Transcrit par TurboScribe.ai
Tous qui peinez sous le poids du fardeau, approchez-vous du Christ, tournez vos cœurs vers sa lumière, source de vie éternelle. Chers frères et sœurs, en ce dimanche de novembre, nous avons l’immense, je dirais, responsabilité, grâce et aussi tendresse de non seulement continuer à lever nos yeux vers notre patrie céleste, vers le ciel, que nous avons fêté hier dans la Toussaint, mais aussi à prolonger ce regard vers le mystère de cette mort qui se prépare aussi par une purification qu’on appelle dans le langage ecclésiastique le purgatoire. Les théologiens ont expliqué à travers la conscience profonde de la miséricorde infinie du Seigneur que même si avant la mort nous n’avions pas pu nous purifier de toutes les attaches liées au péché, eh bien il y avait comme une antichambre, appelons ça comme ça, comme un dressing si je préparez par une flamme qui purifie, un feu d’amour qui purifie tout en étant aussi une flamme d’amour qui nous permet de nous préparer à la contemplation, à la vision béatifique.
Oui, de ma chair tout entière, comme dira Job, je verrai le Seigneur, j’en suis persuadé. Cette mémoire des défunts, eh bien je pense qu’elle nous oblige, comme je vous disais, à être fidèles à sa mémoire, la mémoire d’abord de Dieu, le mémorial, l’alliance. Voici que je conclue une alliance avec mon peuple, avec vous, et cette alliance elle sera de toujours à toujours, je n’abandonnerai jamais l’humanité.
Tu ne mourras pas. Alors peut-être dans cette façon de voir la commémoration des défunts, il nous faut entrer davantage dans ce qu’on appelle la communion des saints. Oui, dans cette communion des saints, il y a à la fois tout le bien qui est partagé et qui nous est donné gratuitement, et nous aussi, de notre côté, nous pouvons, par le bien que nous faisons, apporter notre combustible à ce coeur rempli d’amour et d’infini miséricorde.
Nous participons au coeur sacré de Jésus par nos bonnes œuvres, et nous faisons en sorte que la charité incandescente touche la multitude, mais aussi apporter les fardeaux les uns les autres, c’est-à-dire aussi nos peines et même nos péchés. Le péché, bien sûr, est personnel, mais il a une incidence collective, et nous ne restons pas simplement accablés ou prostrés, mais nous sommes purifiés, et nous apportons aussi cette purification aux autres, en portant, en nous aidant, en nous pardonnant, en allant au-dessus du don. C’est peut-être cela qui est, je pense, extrêmement important.
La fine pointe de ce que nous allons vivre en ce dimanche, c’est qu’un grand nombre d’êtres nous habitent chacun. Ils ont contribué à ce que je sois un homme, une femme, ils ont contribué, je pense aussi en particulier à nos parents, un papa par sa droiture, une maman par la tendresse et, je dirais, l’âme élevée, haute, ils ont donc contribué à ce que nous sommes, et nous ne devons pas les oublier, nous avons une grande responsabilité de, je dirais, de les accompagner de cette terre à l’autre vie. Prendre en charge la multitude de ceux qui nous ont précédés, c’est exactement cela, je dirais, le cœur de la commémoration des défunts.
Nous les plaçons dans le cœur sacré de Jésus, nous les plongeons dans la fontaine, dans ce feu ardent, la fontaine aussi de Jouvence, et nous savons qu’ils sont vivants, et nous sommes vivants en eux, et eux ils vivent en nous aussi. C’est ça la mémoire, comme la lumière d’un astre qui, à la fois, va refléter sa propre lumière, elle-même éclairée par les autres lumières et en particulier par le soleil. Alors soyons dans cette attitude de mémoire, devenir pur réceptacle de Dieu et de mon prochain, c’est peut-être ça qui nous est permis de vivre si nous prions pour nos défunts, au-delà de ce que est le purgatoire.
C’est une aide aussi pour nous, nous avons un devoir. Chères frères et sœurs, nous remercions bien sûr nos aïeux, nos parents, nous prions pour eux. Nous qui sommes sur cette terre, eh bien ils seront reconnaissants à jamais que nous soyons dans cette communion, et avec les saints aussi qui intercèdent, nous entrons dans cette vraie attitude d’enfant de Dieu, qui est de mettre au cœur la louange, l’intercession, la confiance absolue dans la miséricorde infinie de Dieu, et de nous plonger avec les âmes du purgatoire, nous-mêmes déjà ici-bas, nous plonger dans la fontaine, dans le cœur sacré de Jésus, dans cette fournaise ardente de charité.
La petite Thérèse, de l’enfant Jésus, nous a avertis, nous n’avons que cette terre pour vivre de foi, profitons-en et essayons de vivre déjà notre purgatoire, c’est-à-dire notre conversion profonde sur cette terre. Merci Seigneur, merci pour le ciel, merci pour la terre, merci Seigneur aussi pour cette purification que nous appelons purgatoire, et nous embrassons tous nos défunts. Amen.
Bon dimanche à vous tous.
Transcrit par TurboScribe.ai


