Homélie du 7 septembre 2025 - Porter sa croix pour suivre Jésus

12 septembre 2025

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Transcrit par TurboScribe.ai

Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit. Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc.

Gloire à toi Seigneur. En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna et leur dit Si quelqu’un vient à moi sans me préférer, à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et soeurs et même sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence pas par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout. Car si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui.

Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever. Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut avec dix mille hommes affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille. S’il ne le peut pas, il envoie pendant que l’autre est encore loin une délégation pour demander les conditions de paix.

Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. Acclamons la parole. Louons-le-nous Seigneur.

Un, deux. Un, deux, un, deux. Ça marche.

En ce moment même, la messe de canonisation des jeunes saints, Pierre Giorgio Frassati et Carlo Acutis, se concluent à Rome devant cinquante mille personnes assemblées sur la place Saint-Pierre. Nous sommes où dans l’église ? Je ne sais pas où c’est, je n’ai pas vu les images. Mais j’ai entendu qu’il y avait cinquante mille personnes.

Et vous savez que notre paix d’aumônerie menée de mains de maîtres par Florence est aussi sous le patronage de Carlo Acutis. Et je ne sais pas si c’est un hasard, mais il est certain qu’il y a énormément de demandes de jeunes qui frappent à la porte pour demander des sacrements. Et un groupe de catéchuménats aussi qui est extrêmement important depuis déjà trois ans, deux ans, on va dire deux ans.

Ça s’est vraiment manifesté il y a trois ans. Et ça ne s’arrête pas. Alors, pourquoi tout simplement ? Je crois que nous avons dans le livre de la Sagesse une question qui nous a été posée en ce dimanche.

Au fond, qui connaît les volontés de Dieu ? Qui connaît la volonté de Dieu ? C’est la grande question que porte le livre de la Sagesse. Qui a écrit le livre de la Sagesse ? On la porte à qui ? Première question. Réveillez-vous, les enfants.

Alors, qui a écrit ? Je ne connais pas, inconnu au bataillon. Alors, on attribue le livre de la Sagesse au fils de David. C’est qui le fils de David ? Salomon.

Salomon. Qui était un jeune homme destiné à être roi, rempli de biens, il avait beaucoup de richesses, et pourtant, attiré par le Seigneur, il a posé la question décisive pour sa vie. Qu’est-ce qui est le meilleur pour moi ? D’avoir plein de richesses ou alors de connaître ta volonté, Seigneur ? C’est-à-dire d’avoir la sagesse.

Et il a préféré la sagesse, alors après, la fin de sa vie est un peu plus compliquée, mais il a demandé cette sagesse. Qu’est-ce que c’est que la sagesse ? Deuxième question. Quand on dit d’un enfant, tu es sage, ce n’est pas tout à fait ça, c’est un peu de ça.

Mais alors, qu’est-ce que c’est que la sagesse ? Les anciens, qu’est-ce que vous diriez de la sagesse ? C’est un don de l’Esprit-Saint, d’ailleurs. Parmi les sept dons de l’Esprit-Saint, il y a le don de la sagesse. Alors, le don de la sagesse, précisément, ça consiste à tout voir selon la volonté de Dieu.

C’est-à-dire à tout ramener, absolument tout, au point de vue de Dieu, à un point de vue unique, à s’élever, je dirais, grâce à lui, à la vision même que Dieu a sur chacun et chacun d’entre nous. Qu’est-ce que Dieu veut pour moi, pour nous tous ? Qu’est-ce qu’il veut ? Et une fois que j’ai compris cela, je vais orienter tout ce qu’il m’a donné, à commencer par la vie, par les dons et talents, par l’amour, par le travail, par la famille, par tout le reste, je vais tout orienter vers ce bien ultime et précieux. Qu’est-ce que veut Dieu pour moi ? Il veut la vie éternelle.

Et qu’est-ce que c’est que la vie éternelle ? C’est quoi la vie éternelle ? Vas-y ! On ne pourra jamais mourir, ça c’est très vrai, on ne meurt pas, on a la vie éternelle. Mais c’est quoi la vie éternelle ? C’est la communion de toujours à toujours entre Dieu et moi, et moi et Dieu, de sorte que nous verrons Dieu face à face. C’est le bonheur éternel, parce qu’il y a Dieu à tout, et je vois tout, et je reçois tout.

Et même la création tout entière m’apparaît comme, je dirais, le reflet de ce visage de Dieu. Et toute ma vie, je dois essayer de faire refléter ce visage de Dieu en moi. C’est ce qu’on appelle vivre dans l’amour de Dieu par le service du prochain.

C’est ça la sagesse. Ta vie t’a été donnée pour faire du bien sur la terre. A commencer par adorer Dieu de tout ton cœur, toute ton âme, toutes tes forces.

Écoute Israël, c’est ça. N’abandonne jamais cette foi au Dieu unique en trois personnes. Adore-le au sens où tu reconnais qu’il est ton père.

C’est ce que nous a appris Jésus. A appeler Dieu papa. Il faut vraiment l’appeler comme un papa.

Et puis en même temps, tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tu lui voudras le bien que Dieu veut pour toi. C’est-à-dire que tu organiseras toute ta vie pour que ce bien puisse se répandre et se communiquer.

A travers les difficultés de la vie, les épreuves, les faiblesses, même nos péchés, il faut que le Seigneur fasse son chemin pour que son amour triomphe. C’est ça la sagesse. Tout orienté par rapport à ce bien.

Qui nous fait voir d’ailleurs que nous sommes tous des frères et soeurs. Comme Saint Paul, dans la deuxième lecture, dit affinément, regarde au Nésime. Oui, c’est ton esclave, mais en le recevant, c’est moi que tu vas recevoir.

Si j’ai un peu de bien pour toi, un peu de prix à tes yeux, reçois-les comme si c’était moi. Non, c’est ton frère. Il est ton esclave, mais traite-le comme ton frère.

Alors ça, ça change tout. Et précisément, et je terminerai là-dessus, je voudrais insister sur ces figures de saints. Pierre Giorgio Fassati, il est né en 1901 et il est décédé à 24 ans après.

C’est l’apôtre et c’est le patron des Montagnards. Parce que pour lui, il était de Turin et il allait souvent dans les montagnes. Et là, il disait, les montagnes, les neiges éternelles, je laisse mon âme dans ces neiges éternelles et j’espère que l’année prochaine, je retrouverai mon âme pure dans ces neiges éternelles.

Magnifique. Alors, il a passé son temps dans un milieu qui n’était pas du tout prédisposé parce que son père était le grand directeur de la Stampa. Grand quotidien, donc une bourgeoisie très aisée, avec beaucoup de biens, et un peu superficielle.

Bon, c’est sans jugement aucun, mais lui-même a pris un peu le contre-pied de cette vie trop facile et il est allé au contact des plus pauvres. Pour chaque dimanche, il allait visiter des gens pour leur porter, je dirais, un peu de réconfort, la bonne nouvelle. Et il puisait cela à l’Eucharistie du dimanche.

Il aimait assister à la messe semaine en semaine et il puisait cela aussi dans une grande émotion mariale. Au fond, Pierre Giorgio Frassati avait orienté sa vie vers la conquête du sommet suprême qui est le ciel. Et pour lui, quand il montait les montagnes, il se sentait appelé vers cette vie éternelle.

Et en soignant les malades, il est mort d’une poliomyélite, d’ailleurs, foudroyante, à Turin. Et toute la foule est venue à son décès pour le remercier, cette jeunesse incroyable. Il avait donné quelques années de sa vie.

Vous voyez, cela a été fulgurant. Et Carlo Acutis, lui, il est né, figurez-vous, en 1996 ou 19... 91 ! Oui, c’est ça, vous avez raison. 91, puisqu’il est mort à 15 ans, en 2004, d’une leucémie foudroyante.

Et ce garçon, d’un milieu aussi qui n’était pas forcément très pratiquant, a été saisi par l’appel de Dieu à servir. Et à servir d’abord Jésus, qu’il aimait profondément, comme son ami, et qu’il allait rejoindre dans l’eucharistie quotidienne aussi. La messe, l’eucharistie.

Et comme il est de son temps, il s’est dit, moi je voudrais te rendre servi de Jésus et ramener à toi plein de jeunes, mes camarades, comment je vais faire ? Alors, comme on était à l’époque des réseaux sociaux, de l’ordinateur, des premiers réseaux sociaux, il a eu l’idée de faire du bien à travers les réseaux sociaux et il allait faire du bien en montrant la présence réelle de Jésus dans l’eucharistie. Il a été chercher tous les miracles eucharistiques qu’il connaissait et il en a fait des reportages pour que la jeunesse soit attirée à Jésus dans l’eucharistie. Et il a fait un bien énorme.

Il a eu des milliers évidemment de personnes qui sont venues qui ne savaient pas que c’était un jeune qui mettait ça à l’honneur. Il mettait ça en pratique avec aussi le service du prochain et sa grande dévotion à l’eucharistie et à la Vierge Marie. Et il disait l’eucharistie, c’est l’autoroute qui mène au ciel.

Ne quittez pas l’eucharistie. Ne quittez pas la messe. Ne quittez pas la présence réelle.

Nourrissez-vous en profondeur de l’eucharistie. Alors, ces jeunes, comme d’autres, on pourrait citer François d’Assise, on pourrait citer François et Jacinthe, les petits voyants de Fatima, Bernadette, enfin tous, beaucoup de jeunes comme ça, ils nous ont montré la sagesse. C’est ça la sagesse.

C’est orienter tous les moyens que vous avez vers le bien magnifique qui est Dieu en nous et nous en Dieu pour la vie éternelle qui ne finira pas. Tout faire pour ça. Et pour cela, nous n’avons pas, je dirais, il n’y a pas d’âge pour cela.

Que les anciens soient toujours jeunes dans ce désir d’apporter le bien autour d’eux. Que ceux qui ont un peu vieilli déjà, qui se sentent parfois un peu éloignés ou autres, se disent non, je peux prendre ce chemin aujourd’hui, c’est pour moi. Viens mon frère, viens ma soeur.

Ceux qui n’ont pas reçu les sacrements ou qui voudraient recevoir aussi l’eucharistie ou la confirmation, venez. Venez, venez. C’est pour vous, c’est pour vous tous.

Nous sommes tous appelés à la sainteté. Mais cette sainteté, elle se fait particulièrement chacun d’entre nous là où nous sommes. En orientant tout ce que nous avons, la vie, le travail, la famille, en orientant vers ce Dieu qui ne cesse de se donner et à travers le salut du prochain.

Vivons bien notre vie. Faisons du bien de notre vie. Et ça commence par accueillir celui qui est l’auteur de tout bien et qui sanctifie notre cœur en nous donnant son amour inconditionnel.

Inconditionnel. Je peux venir comme je suis. Je viens.

Chaque moment je dis à Jésus mon Seigneur et mon Dieu, sois pour moi mon sauveur. J’ai soif de toi. J’ai soif de toi et je veux répandre cette soif autour de moi.

Alors que Saint Pierre Giorgio Frassati et Carlo Acutis soient des lumières pour nous et pour notre secteur paroissial, pour notre aumônerie, bien sûr, pour les catéchumènes, pour les familles que vous êtes magnifiques, pour les anciens toujours qui fêtent leur anniversaire de mariage et que ce soit vraiment pour vous un appel à suivre Jésus. C’est ça, porter sa croix, suivre Jésus et je dirais préférer Jésus à toute chose. Amen.

Transcrit par TurboScribe.ai