Homélie du 20 juillet 2025 - Marthe et Marie

26 juillet 2025

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Transcrit par TurboScribe.ai

Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit. Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc.

Gloire au Seigneur. Au chapitre dixième. En ce temps-là, Jésus entra dans un village.

Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service.

Elle intervint et dit « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissée faire seule de service. Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit « Marthe, Marthe, tu te donnes des soucis et tu t’agites pour bien des choses.

Une seule est nécessaire. » Et ne lui sera pas enlevée. Serviteurs de Dieu, vous tous qui demeurez dans la maison de Dieu, devez l’aimer vers le Dieu trois fois seul, car il est grand, que son nom est puissant.

Alors voilà un évangile au plein cœur de l’été que ma maman ne supportait pas. Maman, mère de famille de huit enfants a élevé. Elle en a eu onze, mais huit a élevé.

Avec papa, bien sûr, les tablées à dix, voire quatorze, seize, dix-huit, parce qu’il y avait des amis. La table était toujours ouverte. Quand arrivait cet évangile, il me disait « Je ne comprends pas, je suis scandalisé.

Pourquoi est-ce que Jésus reprend Marthe alors qu’en fait sa sœur, elle ne fout rien ? » C’était une corse, elle avait le caractère bien trempée. Alors, en fait, évidemment, il nous faut comprendre, je dirais, la valeur du service, qui est une valeur à double face. Le service de Dieu à travers le service du prochain.

Et donc c’est très important de ne pas négliger ni l’un ni l’autre. Dans l’évangile, Marthe, Lazare et Marie-Madeleine, ils habitaient donc à Bethany, vous savez, c’était un lieu de vie extraordinaire pour Jésus, qui aimait bien y venir s’y reposer. Et c’était un lieu d’amitié profonde.

Un lieu, au fond, comme je l’ai dit dans le bulletin du mois de juillet, paix à cette maison, dans vos maisons. Nos maisons sont appelées à être des petites églises domestiques. Mais pour qu’elles soient des églises domestiques, il faut y accueillir Jésus, vraiment.

Et pour accueillir Jésus vraiment dans nos maisons, il faut que toutes choses soient bien à sa place. Il y a un temps pour tout. Aujourd’hui, vous êtes venus dans l’église de Dieu.

Gaétan, Claire, Léo aussi, vous êtes venus. Et nous tous, nous venons chaque dimanche. Parce que pour nous, Dieu premier servi.

Et vous êtes assis comme Marie. Ce n’est pas vrai ? Vous êtes assis et vous écoutez la parole de Dieu. Jésus qui nous parle à notre cœur.

Il y a un temps où il nous faut être, je dirais, dans la réception. Et un autre temps où il faut être dans la donation pour recevoir les réceptions qu’on fait. Il y a un temps vraiment important.

Oui, la meilleure part, c’est celle qui commence par être assis pour recevoir de la Divine Providence les grâces qu’il veut nous donner pour accomplir notre journée. C’est le temps de la prière. C’est le temps de la communion.

C’est le temps de l’écoute de la parole de Dieu. C’est le temps, je dirais, du silence aussi. Où nous laissons Dieu parler à notre cœur.

Et nous parler à son cœur. Il y a une phrase dans l’Écriture qui est magnifique. Où Dieu dit, si je me tiens à la porte de ton cœur, de ta maison.

Si tu frappes à la porte, comme Gaétan a fait. Si tu m’ouvres la porte, alors je viendrai. Je m’assiérai auprès de toi.

Je parlerai à ton cœur. Et je prendrai mon repas avec toi. C’est la première lecture d’Abraham qui a su accueillir les trois mystérieux envoyés de Dieu.

Qui parlent à la fois aux singuliers, et ils sont trois. Comme une espèce de révélation anticipée de la Trinité Sainte. Qui est famille.

Et Abraham le reçoit vraiment dans sa maison. C’est-à-dire qu’il se met à l’écoute de ses envoyés. Et il leur sert, il leur fait servir un bon repas.

Et donc il y a un temps aussi, après dimanche, la messe dominicale. Et vous savez que j’aime bien souvent le dire. Il y a un temps aussi pour nous retrouver pour des agapes fraternelles.

Et il est très important aussi de conserver les traditions du gâteau du dimanche. Pas que du gâteau, aujourd’hui c’est des glaces. Des melons frais, tout ce que vous voulez.

Mais c’est très important de pouvoir partager aussi ces moments de fraternité, de service ensemble. Et d’ouvrir largement notre porte. Donc au fond, ce n’est pas que ni l’une ni l’autre ne soit pas en état de service.

Marthe, elle est admirable dans son service. Et Marie aussi, elle est admirable dans son service. Mais ce sont des moments différents.

Et peut-être qu’effectivement, pour bien accomplir notre service extérieur, il nous faut prendre le temps de nous asseoir pour mieux considérer la valeur du service. Si nous faisons les choses entre nous, si nous vivons la vie de famille entre nous, si nous partageons cette vie d’église entre nous, petite église domestique, je vous ai dit vos maisons doivent être des églises domestiques, c’est parce que nous les faisons derrière celui qui est l’hôte de notre cœur profond, l’hôte de nos maisons, l’hôte de notre église. Jésus-Christ, fils de Dieu, sauveur.

Tout le reste n’a de valeur que si nous le faisons dans cette présence de Jésus. Et rien n’est exclu. Je rends grâce, en ce dimanche, à toutes nos mamans, à toutes celles qui ont été au service pendant tant et tant d’années, qui, chaque jour, midi ou soir, se disaient « qu’est-ce que je vais faire à manger ? » « Chérie, qu’est-ce que je te fais ? » « Oh, ben, ce que tu veux ! » En général, les hommes vous dites ça, moi aussi.

« Qu’est-ce que tu veux ? » C’est pourquoi le bénédicité à table est très important. Qu’est-ce que nous disons à table ? « Gaëtan, tu vas maintenant bénir ton pain à table, avec ta femme et tes enfants. Tu béniras.

 » Et Florian aussi. On prend son pain, on le bénit et on dit « bénissez-nous, Seigneur, bénissez ce repas, celles ou ceux, au pluriel, qui l’ont si bien préparé, et aidez-nous à procurer du pain et de la joie à ceux qui n’en ont pas. » Parce qu’il faut à la fois du pain et de la joie.

Et alors, en faisant cette prière, vous êtes Marthe et Marie à la fois. Alors, on va prendre cette résolution. Ce dimanche, je ne veux pas savoir qui ne fait pas encore son bénédicité à table.

Ce que je veux, c’est que vous preniez la résolution de faire votre bénédicité à table, même si vous avez des invités. Faites comme mon père avec son élégance habituelle. Henri disait « Chez nous, on prie.

 » Alors, on fait cette petite prière juste avant. Et puis, il faisait son bénédicité à table, très simplement. Alors, en me disant, en nous rappelant, nous les enfants, vous savez, manger, ça ne tombe pas du ciel.

On a connu la guerre. Avoir un morceau de pain, ce n’était pas si évident. On n’en avait pas tous les jours.

Des pommes de terre, on mangeait des topinambours. Et puis, tout le reste. Alors, on rend grâce à Dieu parce qu’il est présent dans nos maisons.

La grande leçon de Marthe et Marie, c’est qu’elles accueillent dans leur maison Jésus pour toujours. Et d’ailleurs, je finis là-dessus. Marthe, Lazare, l’ami de Jésus.

Jésus a pleuré son ami Lazare quand il était mort. Marthe, elle va courir auprès de Jésus. « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.

Mais je sais maintenant que tu peux tout faire. » Et Marie, elle, restait à la maison assise. Ce qui montre bien qu’elle gardait la présence de Jésus dans cette maison.

Et à Marthe, Jésus dira « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Crois-tu cela ? » Et Marthe répondra « Oui, Seigneur, je crois.

Tu es le Fils de Dieu, le Messie. » Je te souhaite, en ce jour où tu accueilles ton entrée dans le Catéchuménat, que tu puisses être à la fois dans cette perspective de Marthe et Marie et que tu puisses proclamer avec nous « Oui, Seigneur, tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant qui est venu donner la vie pour que nous ayons la vie éternelle. Vive Marthe et vive Marie.

Amen.

Transcrit par TurboScribe.ai