Homélie du 6 juillet 2025 - La paix du Christ

10 juillet 2025

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Transcrit par TurboScribe.ai

Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit. L’Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc.

Gloire à notre Seigneur. Au chapitre dixième, en ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna soixante-douze, et les envoya deux par deux en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit, la moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.

Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez, voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourses, ni sacs, ni sandales, ne saluez personne en chemin.

Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord, paix à cette maison. S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui, sinon elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert, car l’ouvrier mérite son salaire.

Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté, guérissez les malades qui s’y trouvent, et dites-leur, le règne de Dieu s’est approché de vous. Acclamons la parole de Dieu.

Louons la voix du Seigneur Jésus. J’étais dans la joie à Lourdes et Lourdes, quand je suis parti vers la maison du Seigneur. J’étais dans la joie à Lourdes et Lourdes.

Alors, chers frères et sœurs, j’espère que vous êtes dans la joie, puisque vous êtes partis dans la maison du Seigneur. La maison du Seigneur, ici. Est-ce que vous êtes dans la joie ? Eh oui ! Je suis content de voir nos paroissiens, nos amis aussi juillettistes, et parmi nous, à Aogori, il y a une communauté italienne.

Ils sont venus pour faire du vélo, et ils sont là. Alors, de la grappa à la montagne à la grappa, c’est ça ? Oui ! Alors, soyez bénis à Aogori. On vous accueille avec joie.

Que la paix du Christ soit avec vous, toujours. Alors, j’étais dans la joie parce que je suis allé dans la maison du Seigneur, mais alors, le paradoxe de l’évangile d’aujourd’hui, c’est que précisément, le Seigneur vient nous proposer de porter la paix dans les maisons. Alors, en vous levant ce matin, en vous préparant pour aller à la messe, j’imagine bien sûr que c’était la paix.

La paix dans la maison. C’est faux. Parce que, quand on se prépare pour aller à la messe, en général, on se prépare, on dit, il ne faut pas être en retard, il faut être à l’heure, on fait les klaxons, tout le monde à l’heure, etc.

Et on sait que, le moment d’aller à la messe, parfois, il y a des petites tensions, ce qui est tout à fait normal. Donc, il ne faut pas du tout se leurrer. Il y en a qui reviennent d’événements heureux.

Martin et Jacques, on est contents, je suis content de vous voir, après le beau mariage de votre petite fille. Là-bas, ça a dû être magnifique. Alors, on se réjouit.

La paix dans la maison. Paix sur cette maison. Vous savez que c’est très important, parce que, quand on entre dans une maison chrétienne, normalement, on voit tout de suite, s’il y a la paix dans cette maison.

Non pas parce qu’il n’y a pas de désordre. Ici, on vit. Il peut y avoir des désordres, ce n’est pas grave.

Mais, à quoi reconnaît-on une maison chrétienne ? Une maison, une domus christiani, à quoi est-ce qu’on le reconnaît ? Ben, ben, ben, quoi ? Il y a un Bouddha ? Ah bon, il y a la croix. Quand je rentre dans une maison, il y a la Vierge Marie d’enfant, il y a une croix, bien sûr. Normalement, dans toutes nos pièces, il doit y avoir des croix, au moins dans la place principale.

Parce que la paix du Christ, elle nous vient de la croix du Christ. C’est ce que nous a dit Paul, dans l’épître d’aujourd’hui. Eh bien, si je puis me glorifier, je me glorifierai de la croix du Christ par laquelle le monde a été racheté, et moi-même, j’ai été racheté.

Car la Pax Christi, la paix du Christ, c’est la paix par la croix. Et qu’est-ce que... Quel est le message de cette paix du Christ ? C’est quoi, Marie-France ? La paix par la croix. Eloi ! Aimez-vous les uns les autres.

Ah oui ! Comme ? Ah ! Oui, parce que aimez-vous les uns les autres, tout le monde veut s’aimer les uns les autres. Mais comme le Christ nous a aimés, c’est-à-dire jusqu’à donner sa vie pour que les autres aient la vie. C’est ça, la croix.

La croix du Christ nous rappelle que l’amour est plus fort que tout. Et c’est-à-dire que derrière l’amour, il y a le don de soi pour que d’autres aient la vie. Et on appelle ça le pardon.

Pardon. La réconciliation. La croix qui est plantée sur notre monde pendant que le monde tourne, ce n’est pas la paix que donne le monde, c’est la paix du Christ.

Elle nous amène la réconciliation profonde. Et c’est ainsi que nous pouvons être dans la paix. Si nous sommes réconciliés nous-mêmes, pour pouvoir donner la paix aux autres et nous réconcilier avec les autres, c’est-à-dire nous considérer comme des enfants de Dieu sauvés.

Mais ça veut dire qu’il faut accueillir la paix en nous. Car rappelez-vous, Dieu nous a demandé de nous aimer les uns les autres. Mais j’aime mon prochain comme moi-même.

Il faut commencer par s’aimer soi-même devant la croix. C’est-à-dire accueillir le pardon de Dieu pour nous-mêmes. Pour pouvoir aimer l’autre avec le pardon.

C’est ça la réconciliation du monde. Il n’y a pas d’autre issue. Car le monde sans la croix, c’est un monde évidemment qui tourne dans la violence, l’opposition, la force.

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil depuis que le monde est monde. Et c’est pour cela que le Christ est venu apporter cette paix. La Pax Christi est le signe de cette paix.

Rappelez-vous, c’est la croix que mon frère Michel est allé chercher pour se mettre la croix. Je l’ai bénie sa croix. Je l’ai bénie ta croix aussi.

Donc ayez aussi la croix sur vous. Ayez le chapelet avec la croix. C’est la paix du Christ.

Vous comprenez ? Elle est là vraiment cette paix. Et quand nous avons besoin de nous reposer au milieu des souffrances, des épreuves, des maladies, et bien peut-être regarder le Christ. Non pas.

Quand je pense à la croix, Cécile, je ne pense pas à l’instrument de torture. Quand Paul nous dit que la croix du Christ ne veut rien connaître d’autre, ça veut dire qu’il ne veut rien connaître d’autre que la mort et la résurrection du Christ. C’est l’œuvre de salut.

Nous ne restons pas collés à la croix comme si c’était une effigie mortuelle. Mais nous voyons la victoire du Christ sur la mort et le péché. Et c’est pour ça que nous chantons aux croix, victoire tu règneras, aux croix tu nous sauveras.

C’est pour ça que nous chantons la croix du Christ. Non pas parce que nous serions des doloristes, encore moins parce que nous serions des masochistes ou que nous aimerions être sur la croix. Mais c’est parce que c’est la croix du Christ.

Le Christ, mort et ressuscité. C’est une croix glorieuse. C’est une croix qui donne vie.

Alors oui, je pense qu’en ce dimanche et puis ce temps de vacances, de repos pour beaucoup d’entre vous en famille, aussi de travail, parce qu’il faut accueillir les uns les autres, peut-être le matin, prenez un petit peu de temps pour regarder le mystère de la croix, la sagesse de la croix. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Et alors je termine en disant que bien sûr nous avons tous nos croix.

C’est le Seigneur qui porte nos croix. Un jour, il y avait Marius. Vous connaissez Marius ? Marius c’est le personnage de Provence.

Il en avait assez de sa croix. Alors il s’est plaint. Comme les Provençaux à Marseille, ils savent se plaindre.

Oh bonhomme, j’en ai assez de cette croix, etc. Et alors il se plaignait, se plaignait, se plaignait, si bien que Marie, notre âme de la garde, était un peu fatiguée de ses cris. Elle est allée voir son fils.

Jésus lui a dit, écoute, fais quelque chose, parce que vraiment, Marius il commence, voilà, je ne veux plus l’entendre. Alors Jésus lui apparaît à Marius. Oh mon bon Marius, qu’est-ce qui se passe ? Il lui dit, parce que Jésus lui parle avec la sang, vous savez, ça vous le savez.

Alors il lui dit, mon petit Jésus, j’en peux plus, j’en peux plus, j’ai ma croix. Ma croix, d’abord je suis fatigué, j’ai mes épreuves, et puis alors je dois porter ma femme, et vice-versa d’ailleurs, et j’en peux plus, les enfants, etc. Bon, je ne veux plus porter cette croix.

Il dit, écoute mon bon petit Marius, viens, je t’emmène en face de Notre-Dame-de-la-Garde, il y a un grand hangar, de l’autre côté d’ailleurs, à l’estaque on va dire, je t’emmène là-bas, il y a un hangar, et tu vas regarder, c’est un hangar à croix. Un peu comme Decathlon, vous imaginez, vous rentrez, vous n’avez que des croix. Et là, vous rentrez, et tu choisiras toi-même ta croix.

Alors Marius il y va presto subito, il y va choisir sa croix. Alors il rentre, il regarde, oh là là, il voit une croix encore plus grande que celle qui est là. Il dit, oh là là, certainement pas, je ne vais pas la prendre celle-là.

Et puis il envoie de partout, il envoie, il y a des petites, etc. Il fait tout le tour du grand hangar jusqu’à ce qu’il trouve un petit tiroir, il tire une petite croix, une piccolo crochet, toute petite. Et alors, il se retourne vers Jésus, il dit, oh Jésus, j’ai trouvé ma croix, c’est celle-là que je prends.

Et alors, dans le texte, je vous promets que c’est vrai. Jésus a répondu en provençal, oh couillon, c’est celle que tu portes. Amen.

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