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Transcrit par TurboScribe.ai
La foi se résume dans un double commandement. Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces. C’est-à-dire que tu reconnaîtras ce Dieu qui est famille, Père, Fils et Saint-Esprit, qui t’a tout donné.
Et Dieu a tellement aimé les hommes qu’il s’est appauvri lui-même pour nous donner sa propre richesse. Tu aimeras donc Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces parce qu’il est celui qui t’a aimé jusqu’au bout. Et l’autre commandement qui lui est semblable, tu aimeras ton prochain comme toi-même.
C’est-à-dire que tu considéreras que ton prochain, il est ton frère et ta sœur en Dieu. Tout homme et toute femme venant de ce monde est illuminé, enrichi par la présence de Dieu. Et Dieu nous demande de nous aimer les uns les autres, c’est-à-dire d’être au service les uns les autres.
Et vous, les parents, en donnant la vie à Elyanna, vous avez fait une promesse de lui donner tout ce que vous avez de meilleur, avec vos enfants bien sûr. Et vous allez continuer à donner ce qu’il y a de meilleur. Mais Dieu, et vous allez donc vous appauvrir.
Parfois j’entends des gens qui me disent qu’il ne faut plus faire d’enfants parce que ça coûte trop cher. Alors ils préfèrent avoir des petits animaux, je les aime les petits animaux aussi, ça coûte cher aussi. C’est pas remboursé par la sécurité sociale, le vétérinaire.
Mais je me dis mais qu’est-ce que c’est que ça, c’est pas possible d’entendre des choses pareilles. Parce que justement la vie ne vaut la peine d’être vécue que quand on la donne pour ceux qu’on aime, comme Dieu a fait. Dieu s’est appauvri pour nous donner, d’une certaine manière, pour que nous devions riches.
Et en fait, en donnant sa vie pour les autres, nous nous enrichissons de la vie éternelle. Parce que nous sommes dans l’amour, et seul l’amour ouvre les portes du paradis. L’amour est de toujours à toujours.
Donc dans la parabole que nous avons entendue, qui s’adresse aux tenants de la religion, c’est nous, les pharisiens aujourd’hui catholiques, c’est nous qui venons à la messe, et c’est bien de venir à la messe. Et les pharisiens sont de bonnes gens. J’irai jeudi prochain au Kippour, pour être avec mes frères juifs aussi, pour leur rappeler le grand pardon.
Mais alors, justement, qu’est-ce que veut dire Jésus ? C’est que, attention, tu as reçu beaucoup. Il ne faut pas que ce que tu as reçu t’empêche de voir ton frère et ta sœur. L’avoir est l’être.
Plus j’ai, plus je risque de faire un mur qui m’empêche de voir. Et dans la parabole de Lazare et du Riche, il y a trois événements importants. Il y a mon frère qui rentre là, je le salue, qui est roumain.
Viens t’asseoir, tu peux t’asseoir, on te bénit de tout cœur. Mon frère qui est là. Dans la parabole de Lazare et du Riche, vous avez vu que le riche, finalement, comme il ne voit rien, il n’est même plus vu.
On ne sait même pas son nom. Lazare, oui, on sait son nom. Vous savez ce que ça veut dire, Lazare, en hébreu ? Et léazar, ça veut dire Dieu l’aide.
Celui qui est aidé de Dieu. C’est-à-dire que nous tous, comme Eliana, nous sommes des enfants qui avons besoin de tout demander à Dieu. Nous sommes des pauvres qui avons besoin de tout demander à Dieu.
Notre vraie richesse, c’est de nous adresser à Dieu comme à un père qui nous donne tout, comme le bonheur des parents, c’est de voir leurs enfants leur demander, papa, maman, venez nous aider, vous serez toujours là pour eux. C’est ça le baptême, c’est ça la vraie pauvreté. Et là, au fond, d’ailleurs, dans l’histoire, vous avez vu qu’il y a un petit chien, les petits chiens, eux, ils ont reconnu Lazare.
Ils sont allés même lécher ses ulcères. La semaine prochaine, on dira la messe pour les petits animaux de compagnie. Ils sont très bien aussi, on les bénira, à la fête de Saint-François d’Assise.
Mais c’est important parce que la création tout entière nous rappelle cette pauvreté qui s’enrichit par la pauvreté, c’est-à-dire par l’entraide. Dieu aide, nous devons nous entraider. Et c’est à la maison qu’on apprend ça, c’est en famille.
Il ne s’agit pas de voir au loin, il s’agit de voir au contraire tout proche. Nous avons une vie pour vivre dans le bien, c’est-à-dire pour faire des belles choses du matin jusqu’au soir et du soir au matin. Le petit oui du matin, le petit bisou, le petit service, la bonne cuisine, bien sûr, la musique, le chant, tout ça, bien sûr, chanter, jouer.
Mais tout ça pour faire le bien aux autres, pas pour garder pour soi. Nous avons tellement reçu. Et alors, ces petites choses que nous vivons au quotidien, elles ont une valeur d’éternité.
Vous êtes en train de préparer votre ciel, les enfants, et c’est vrai, c’est très vrai. Alors, voilà, je m’arrête là simplement, mais je voulais simplement vous dire que c’est ça le plus important. Il y a trois sortes de pauvreté.
Il y a la pauvreté matérielle et qui est accessible à nous tous. Qui n’a pas manqué de ceci ou de cela à un moment ? Tiens, j’ai plus de farine, je vais taper à la porte, tu ne pourrais pas me donner un peu de farine ? Ou des oeufs. L’autre fois, j’étais chez des grands-parents, les petits enfants ont dit, maman veut faire des crêpes et il manque des oeufs.
Est-ce que tu peux nous donner, papy ou mamie, des oeufs ? Bien sûr. Donc, c’est un petit exemple, mais on peut toujours s’arranger. Des pauvres matériels, ce n’est pas ça qui est le plus difficile.
Parce que même les pauvres qui n’ont rien, ils partagent. Les vrais pauvres. Après, il y a la pauvreté morale.
Alors là, c’est autre chose. Et ça, nous sommes tous remplis aussi de cette pauvreté morale. Nous avons besoin de compassion, d’entraide.
Pour nous sortir des ornières, il ne faut pas rester dans le péché. Il faut sortir du péché, des addictions, etc. Donc ça, on a besoin de s’entraider.
Non pas d’être jugé ni condamné, mais d’être tourné vers le bien. Sors de ta pauvreté, lève-toi, prends ton grabat, marche. Et il y a une pauvreté beaucoup plus grave que le péché.
Puisque le Seigneur est venu pour nous pardonner nos péchés. Et on commence à être un bon chrétien quand on est un bon pécheur. C’est-à-dire qu’on reconnaît qu’on est pécheur.
La pauvreté la plus grave, c’est celle du riche. Il est dans une pauvreté spirituelle abyssale. Il ne sait plus voir la lumière de Dieu dans sa conscience.
Il se ferme à cette lumière. Et c’est sa destinée après. Il est dans des lieux de tourment.
Alors là, il nous faut prier. Et c’est ça la mission. C’est d’annoncer cette lumière.
De la donner gratuitement, gracieusement. Comme on accueille les enfants au baptême. De leur dire, mais le Seigneur nous donne la vie éternelle, c’est pour toi.
Ne reste pas. La pire des choses à entendre, besoin de personne. C’est terrible.
Besoin de personne. Mon Dieu. On a tous besoin les uns les autres.
On a besoin de Dieu. Donc, comme disait le bon puré d’Ars, l’homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu. Gardons cette ouverture à cette vie spirituelle.
C’est notre grande richesse. Et je terminerai là-dessus, comme disait mon père, d’or et d’argent, on vous donnera ce qu’on pourra. Il y avait huit enfants.
Plus les parents. Plus le chien et le chat, d’ailleurs. Et donc, il disait, non, mais on vous a donné un grand trésor.
La foi. Parce que la foi, elle vous ouvre à la vie éternelle, au ciel. Ne manquons pas notre ciel.
C’est ça, l’évangile. Servez-vous de tout le reste et même de votre pauvreté, de votre misère morale, peu importe. Servez-vous-en pour aller au ciel.
Empare-toi du ciel. Et bien, c’est ce qu’on va vivre maintenant avec Eliana. Grâce à ses parents, qui va s’emparer déjà du ciel et vous aurez bien sûr à l’aider à grandir dans cette belle foi.
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Transcrit par TurboScribe.ai