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Transcrit par TurboScribe.ai
Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
Alléluia. Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit.
Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc. Gloire à toi Seigneur.
Au chapitre 21e. En ce temps-là, comme certains disciples parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-votos qui le décoraient, Jésus leur déclara, « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre, tout sera détruit. » Jésus répondit, « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom et diront, c’est moi, ou encore, le moment est au proche.
Ne marchez pas derrière eux. » Mais ce ne sera pas aussitôt la fin. Alors Jésus ajouta, « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura des grands tremblements de terre et en divers lieux des famines, des épidémies, des phénomènes effrayants surviendront et de grands signes venus du ciel. Mais avant tout cela, on portera la main sur vous, on vous persécutera, on vous livrera au synagogue, aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille, vos amis et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
Vous serez tentés, détestés de tous à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie.
L’évangile Qu’est-ce qu’on vient d’entendre dans cette parole ? Qu’est-ce que nous dit l’évangile ? Que tout s’écoule, que c’est la fin, les persécutions, le tremblement et tout le tremblement, comme dirait l’autre. Mais ce n’est pas possible que ce soit la bonne nouvelle du salut. D’autant plus qu’aujourd’hui, on est abreuvés par les infos en continu de toutes les catastrophes, de tous les tremblements de terre, les épidémies, les guerres, les violences, la violence dans laquelle notre monde s’enfonce.
Alors, c’est incroyable, on a l’impression que Jésus est en train d’écrire ce que nous vivons. Et pourtant, il a écrit ça il y a plus de 2000 ans, il y a 2000 ans, un peu plus. Et alors, pourquoi est-ce que ce serait la bonne nouvelle ? C’est ça la question qu’il faut se poser.
Puisqu’à la fin, il nous dit, quand ça arrivera, pas un cheveu de vos têtes, il y en a qui n’ont plus de cheveux déjà, mais pas un cheveu de vos têtes ne sera perdu. C’est une bonne nouvelle d’ailleurs pour vous. Mais il nous dit, quand cela arrivera, et bien persévérez dans la prière et à la fin, parce qu’on n’a pas tout à fait lu l’ensemble, à la fin il dit, relevez la tête.
Alors, vous avez fait bien de relever la tête aujourd’hui. Relevez la tête, acclamons la parole de Dieu. C’est donc qu’il y a quelque chose qui vient bouleverser notre façon de voir ce monde qui roule d’âge en âge et vient mourir aux portes de l’éternité.
Baudelaire disait ça du péché qui est à l’origine du mal et qui fait que ce monde est le même depuis Adam et Ève, depuis Cain et Abel, etc., Noé, vous pouvez voir, et nos siècles précédents, l’histoire de France, même, on peut le regarder, il y a toujours eu ces tremblements, si je puis dire. Alors, pourquoi le Seigneur vient nous parler aujourd’hui ? Il nous dit, surtout ne craignez pas, on va vous dire, c’est moi, j’arrive, c’est la fin des temps, etc. Et vous avez entendu dans l’évangile, qu’est-ce qu’il dit ? Il dit, des gens se feront passer pour moi, ils se mettront sous mon nom.
Alors là, c’est une indication importante, tous ceux qui sont ce qu’on appelle les antichrists, sous le nom du Christ, c’est l’antichrist, c’est-à-dire toutes les prétentions d’instaurer, je dirais, la messianité, le salut, le paradis, ici, bas, ça c’est toutes les tentations antichrists. Parce que le Seigneur nous a dit déjà, mon royaume n’est pas de ce monde, il nous prévient, mais il est en commencement dans ce monde. Et donc, pour équilibrer la chose, il faut relire Saint Paul.
Saint Paul nous a dit aussi, il nous a bien pris un revers là aussi, boum, bam, bim, il y a des gens qui sont Affairés à ne rien faire. Voilà ce qu’on entend dans l’épître de Saint Paul. Affairés à ne rien faire, vous savez, c’est un choc entre deux mots qui sont antinomiques, on appelle ça un oxymore, comme un clair-obscur.
Affairés à ne rien faire. Donc ce n’est pas pour nous en désengager de ce monde que le Seigneur vient nous rappeler que le royaume des cieux est autre chose qu’ici bas. C’est au contraire pour être les témoins, il nous le dit dans l’évangile, vous serez les témoins de mon nom.
Alors qu’est-ce que c’est que le nom de Dieu ? Comment il s’appelle le nom de Dieu qu’on connaît bien ? Alors là, je ne sais pas où on va là. Alors, Jésus. Puisqu’ils se sont mis sous le nom de Jésus, nous nous mettons vraiment le Jésus en avant.
Ce ne sont pas les antichrists, c’est vraiment le Christ qui sauve. Et Jésus, ça veut dire Dieu, mais il sauve de quoi ? Eh bien, justement, il nous sauve de tout ce tremblement. Regardez la nature.
On la chantait d’ailleurs dans le psaume. Ce matin, quand je me suis levé de bonne heure, j’aime bien me lever de bonne heure, il y avait du vent, il y avait des feuilles partout, etc. Un peu de pluie, c’était magnifique.
Et je voyais la nature, le soleil arrivant un peu. Et en fait, je voyais que la nature était dans la louange, dans la joie. Avec tous ces changements, ce changement des saisons, la nature se transforme elle-même et elle accepte cette transformation au service de la vie.
Et nous-mêmes, nous devons comprendre qu’il nous faut passer de ce monde à l’autre monde qui nous est préparé déjà par avance en acceptant la transformation qui se fait en nous. Oui, il y a un hiver dans nos vies, comme il y a eu un été dans nos vies. Il y a un printemps, il y a aussi un automne, mais tout cela est bon et tout cela nous prépare à la vie éternelle qui sera un éternel présent.
Il faut accepter de se laisser transformer et pour cela, de considérer les événements de nos vies, et y compris ceux de notre temps, non pas en se focalisant sur le mal, mais en voyant partout l’amour qui surmonte le péché et la mort. L’amour qui surmonte partout le péché et la mort. Hier, je regardais un reportage d’Africains qui sont persécutés.
Vous savez, les pays d’Afrique, il faut voir un peu ce qu’ils subissent et je pensais pour le père Georges qui est au Burkina Faso. On voyait un Africain, ils ont massacré un village, sa femme et ses enfants ont été tués, il les a retrouvés près du fleuve, morts avec d’autres. Et quand il a témoigné de cette chose avec tristesse et douleur, bien sûr, dans son visage, il y avait une dignité incroyable des enfants de Dieu qui redisaient les choses avec, non pas une vengeance dans son cœur, une tristesse profonde du mal, et donc il faut combattre le mal, mais une espérance au fond de son cœur parce qu’il était porteur et témoin de l’évangile qui est la bonne nouvelle du salut, Jésus sauve.
C’est-à-dire qu’au dernier mot de l’histoire de l’humanité, ce sera cette transformation, que nous vivons déjà en nous, nous sommes déjà dans ce monde nouveau, transformés, parce que nous vivons par la grâce et la grâce de Dieu, là où le péché et la mort ont abondé, la grâce a surabondé. Et aujourd’hui, en 2025, il nous faut être témoins de l’évangile, non pas une réponse au mal par le mal, même s’il faut repousser ceux qui font le mal, bien sûr, mais une réponse qui est de l’ordre de la charité, c’est-à-dire de la conversion profonde. Il faut nous convertir et amener les gens à la conversion, qu’ils cessent de faire le mal.
Et c’est tout le dessin du prophète, alors c’est la première lecture là, réveillez-vous, alors quelle première lecture, on a entendu avec un drôle de nom, c’est pas Malachie, parce que Malachie ne profite à personne, mais il s’appelle Malachie. Ce prophète Malachie, vous le connaissez, bien sûr, inconnu au bataillon, pour la plupart d’entre nous, il fait partie des petits prophètes dans la Bible, il a vécu au 5e siècle avant Jésus-Christ. Et ce prophète a eu la charge, au moment où le peuple d’Israël revenait sur ses terres et reconstruisait le temple, le temple dont Jésus a dit qu’il ne restera pas pierre sur pierre, mais c’est pour nous dire que tout ça est relatif, ça passe, et bien il a eu la mission de redire à son peuple, à nous, deux choses.
La première, Dieu aimera toujours son peuple, toujours, quoi qu’il ait fait, quoi qu’il se soit égaré, quoi qu’il se soit égaré, toujours il aimera son peuple, il sera, je serai mon Dieu pour vous et vous serez mon peuple. Et puis la deuxième chose, il annonce le prophète Malachie, le prophète Jean Baptiste, voici que j’envoie mon messager, voilà ce que dira Malachie, qui va annoncer le sauveur, celui qui nous libère justement du poids de la mort et du péché. Non pas en supprimant sur terre ce drame qui secoue la création toute entière, mais en le transfigurant par un amour plus fort, comme Jésus a fait en montant sur la croix.
Vous allez me dire, c’est le fils de Dieu, mais en le faisant, il nous a montré, lui le fils d’homme, le chemin de l’humanité, monter sur la croix pour donner sa vie pour ceux qu’on aime, en pardonnant aussi, en demandant pardon, comme le bon Laron, et en pardonnant. Alors, c’est ce chemin qui transforme, non seulement ma vie personnelle, mais le monde aussi, qui garantit au cœur de ce monde bouleversé que la charité est toujours là, l’amour plus fort que tout, c’est cet amour qui a été mis dans notre cœur. Je termine là-dessus, il se trouve qu’aujourd’hui, nous fêtons avec Marguerite d’Écosse, une grande sainte qui s’appelle Sainte Gertrude.
Sainte Gertrude, elle a vécu au XIIIe siècle, elle est morte en 1301, confiée toute petite à 5 ans dans un monastère, comme on faisait autrefois, pour l’éducation, etc., et ça n’empêchait pas qu’on pouvait sortir à l’âge adulte. Elle est restée moniale, et à 26 ans, elle s’est vraiment convertie à l’amour incandescent de son Jésus. Et Jésus lui est apparu avec son cœur, on l’appelle le héros, celle qui annonce le héros de l’amour divin.
En disant justement, Jésus lui dit, voici ce cœur profond, pour conserver cet amour, malgré ta faiblesse, malgré ton indignité, malgré tout ça, eh bien, c’est mon cœur qui se substitue au cœur, à votre cœur, à notre cœur. C’est lui qui vient dans votre cœur, pour vous tirer à lui, doucement, tendrement, et pour vous permettre de vivre une vraie vie d’union à Dieu. Parce que la vie d’union à Dieu, c’est pour ça que nous vivons notre foi chrétienne, c’est pour être en communion.
Et dit-il, et c’est la fin de ce prêche, aujourd’hui, il dit, j’ai institué l’Eucharistie, la messe, pour répandre cet amour infini. La messe est le lieu où nous pouvons reprendre force et courage, nourriture, pour que notre cœur, blessé, et parfois peut-être fatigué devant tout ce mal, et peut-être un peu découragé, reprenne force et courage en disant, puisque tu as donné ta vie pour nous sauver, je crois, je crois, credo, je crois que tu as sauvé le monde, et j’en serai témoin. Je serai témoin que l’amour est plus fort que la mort et le péché, puisque tu es toi qui es le sauveur.
Jésus, fils de Dieu, sauveur, j’ai confiance en toi. On le dit ensemble, Jésus, fils de Dieu, sauveur, j’ai confiance en toi. Moi, voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui nous demande de l’accueillir.
Si quelqu’un garde ma parole, mon Père l’aimera, et moi, avec mon Père, nous viendrons habiter dans son cœur. Amen. Ta parole est éternelle.
Alléluia. Nous venons. Alléluia.
Ta parole est éternelle. Alléluia. Nous venons.
Alléluia.
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