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Transcrit par TurboScribe.ai
Ta parole Seigneur, ta parole Seigneur. Chers frères et sœurs, nous voici, alors je vais essayer de faire marcher ça, si ça marche. Voilà, ça marche.
Un peu fort. Voilà. Sans ça, il hurle trop quand même.
Nous sommes le 29e dimanche du temps ordinaire, dans ce mois du rosaire, qui est une invitation instante, voulue par notre bon Dieu, avec l’intercession de la Vierge Marie, de prier. Priez mes petits enfants, priez les enfants, priez. Faites pénitence, priez.
Pourquoi ? Parce qu’au commencement, il y a la prière. Et à la fin, il y a la prière. Je m’explique.
Au commencement, quand Dieu créa le monde et tout ce qu’il contient, il ne le créa pas pour autre chose que d’entrer dans une relation amicale, une relation d’amour, une communion. Et c’est ce qu’on appelle la prière. La prière, c’est penser à quelqu’un en l’aimant.
Et d’une manière continuelle. Ce qui fait que Dieu est tout le temps en prière. Parce qu’il nous aime, il tient la vie, il tient le cosmos, il tient nos personnes dans une relation de prière de toujours à toujours.
Parce qu’il nous aime et il est fidèle à ce dessein d’amour de nous donner ce qu’il a de meilleur, c’est-à-dire la vie éternelle, cette vie pour toujours. Oui, au commencement, il y a la prière. Dieu dit faisons, et en faisant, il dit que c’était bon.
Et dans cette bonté qui est quelque part le cœur de Dieu qui apparaît, il y a une relation qui s’établit. Et c’est cela la prière. Parfois, nous avons du mal à nous dire mais comment prier ? Qu’est-ce que c’est que prier ? Prier, c’est penser à quelqu’un en aimant.
Voilà pourquoi vous pouvez comprendre aussi que quand Dieu nous dit de prier sans cesse, il ne nous demande pas quelque chose d’impossible. Avec sa grâce, il nous demande de rester dans une relation d’amour. De l’aube jusqu’au soir et du soir jusqu’au matin.
Et quoi que vous fassiez, tout est prière. Même s’il y a des moments où il faut prendre un temps de prière. C’est ce que nous faisons ce dimanche matin, puisque nous sommes là réunis pour rendre un culte à Dieu.
Et ça, ça fait partie aussi de notre devoir. Mais quand vous allez sortir de la messe, j’espère qu’avant d’y arriver aussi, vous avez été en relation d’amour les uns vers les autres et en offrant déjà votre journée pour rendre gloire à Dieu. Merci Seigneur.
Déjà le soleil, aujourd’hui ce sera le crachin normal, mais merci Seigneur. Déjà la pluie est là, un peu là, présent. Merci Seigneur, nous sommes là pour te louer.
Au commencement la prière, à la fin la prière. Vous ouvrez la Genèse, vous terminez la Bible avec l’Apocalypse. Vous verrez que tout se termine dans une louange extraordinaire d’une commune.
Et au milieu, il y a nous qui cheminons depuis des millénaires pour aller en terre promise. Et qu’est-ce qui se passe ? Jésus a voulu nous montrer cet exemple déjà avec Moïse. Qu’est-ce que fait Moïse pour aider Josué à vaincre les Amalécites ? Vous savez bien sûr qui c’est les Amalécites, comme moi, je ne le savais pas aussi.
Alors, les Amalécites, il paraît qu’ils sont descendants d’Ésaü. Ésaü, c’était qui ? Allez, réveillez-vous. Inconnu au bataillon ? Mais non.
Qui était Ésaü ? Ésaü, c’est le frère jumeau aîné de Jacob. C’est celui qui avait vendu son droit d’hénesse pour un plat de... J’espère que vous mangez des nanquis, ce sera prévu à midi. C’est très bien.
Et donc, il semblerait que ce soit les descendants d’Ésaü. Peu importe, ce qui est important, c’est de voir la position de Moïse. Et Moïse, comment il est, Moïse ? Il va sur une petite colline et qu’est-ce qu’il fait ? Et oui, il lève les bras.
Est-ce que vous voulez lever les bras ? On va les lever ensemble. Levez bien les bras. Ça, c’est la position de Laurent, de celui qui prie.
Dans les catacombes des premiers martyrs, des premiers temps de l’Église, on trouve dans les catacombes une première image de l’Église et peut-être de Marie, parce qu’au fond, Marie est l’image parfaite de l’Église. Eh bien, on trouve une femme auréolée, les bras ouverts et qui prie. Exactement comme Marie a prié entourant les apôtres pour les lancer sur le chemin de la mission, le chemin de la bonne nouvelle du salut.
Au commencement, la prière, à la fin, la prière. Et derrière la prière, l’amour qui est silencieux et qui est de toujours à toujours. Levant les bras, eh bien, c’est ce que nous ferons.
D’ailleurs, bien sûr, tout à l’heure, quand nous dirons le Notre-Père, je vous inviterai aussi à ouvrir vos bras, les bras étendus. Tout cela est en relation avec la parole de Dieu. Paul à Timothée dit, transmet cette parole.
Elle est victoire, elle est consolation, elle est encouragement, elle est force. Pourquoi la parole de Dieu ? La parole de Dieu vient nous révéler cette communion précisément. Nous sommes des êtres reliés, des êtres, disons, religieux au sens profond du terme.
Non pas au sens extérieur d’une religion, mais de quelque chose qui nous relie au fond de notre cœur. Et encore une fois, la parole de Dieu vient nous révéler l’amour infini de Dieu, inconditionnel. Je t’ai aimé, je t’aimerai toujours, viens ma bien-aimée.
Voilà comment Dieu, dans l’Ancien Testament, parle du peuple élu. Tu es mon épousé, ma préférence, tu es mon élu, viens. Et je te demande simplement de prier, d’être comme ce pauvre qui crie et que le Seigneur entend.
Et pour bien marquer cette force de la révélation de Dieu, voilà que Jésus nous invite à une parabole tout à fait incroyable, mais pas si incroyable que ça. J’ai une grande pensée pour un ami qui s’appelle Roger Arata aujourd’hui, et qui est un juge magnifique, et qui me disait, jugez affaire du juge ou affaire du juste. Et vous voyez comment il s’est plongé lui-même dans sa responsabilité d’être le juge des assises d’Avignon, enfin du Vaucluse, en se plaçant précisément comme un serviteur de la justice et non pas un juge.
Être juste, s’ajuster. Mais dans la parabole, alors je prierai pour lui aujourd’hui, je lui envoierai un petit mot en disant, écoute bien la parabole, je sais que tu es un contre-exemple quelque part, mais voilà un juge unique, un juge qui ne respecte ni Dieu ni les hommes. Et voilà une veuve, une veuve qui vient qu’on lui rende justice contre son adversaire.
La veuve, quelque part, c’est l’humanité qui est blessée, qui attend qu’on lui rende justice, qui a été dépouillée quelque part, et l’adversaire c’est le diable. Et voilà que ce juge, on a assez de l’entendre demander, demander, demander, demander, et il va céder. On a des exemples dans la nature.
Quel est l’animal auquel personne ne peut résister finalement ? Quand il vient demander, demander, demander, demander. Le chat. Mais oui, quand il y a un chat qui vient miauler devant votre fenêtre, il miaule, il miaule, il miaule, à un moment, qu’est-ce que vous faites ? Vous ouvrez la fenêtre.
Ce n’est pas vrai ? Mais oui, vous faites rentrer le petit minou parce qu’il a besoin, etc. Alors, à plus forte raison, le Seigneur veut nous dire, demandez avec insistance, parce que si ce juge a donné d’une manière unique pour se débarrasser, elle m’assomme. Donc, n’ayez pas peur de venir m’assommer aussi.
Donc, les femmes, n’ayez pas peur. Eh bien, si lui a fait ça, combien même encore plus Dieu écoutera votre prière. Il est le Dieu non pas juge, mais le Dieu juste.
Et il sait ce qui est bon pour nous. Il sait. Alors, la seule condition pour nous, c’est de bannir toute crainte de demander.
Vous voyez, la veuve, ce qui est extraordinaire, c’est qu’elle a du courage. Elle ne se dément pas de sa demande. Elle continue, elle continue jusqu’à ce qu’elle obtienne.
Elle n’a pas peur de voir ce juge qui est pourtant l’autorité, le pouvoir. Elle vient vers lui. Et le Seigneur veut que nous n’ayons pas peur de demander.
C’est-à-dire de nous approcher de Dieu comme un père. Un enfant s’approche de son père. Il veut que nous traitions Dieu vraiment comme un papa.
Papa Dieu. Aujourd’hui, il se trouve, je termine là-dessus, que nous fêtons en arrière-plan, d’abord, bonne fête à tous les Renais. C’est la fête des Renais.
Donc, je verrai en fêter un tout à l’heure. Et en même temps, je voudrais que nous pensions à une chose. Nous fêtons aussi un bienheureux que les anciens vous connaissaient parce que son exemple a été universel et ça nous a bouleversés.
On fête aujourd’hui le martyr du bienheureux Jerzy Popieluszko. Pour les jeunes, peut-être ça dit un peu moins. Mais pour nous, dans notre génération des années 78-80 et passé, c’est un saint polonais qui, au moment où le communisme, le totalitarisme avait mis un couvercle sur la liberté religieuse et la liberté de conscience et la liberté simplement humaine de pouvoir se syndiquer, est venu dans les champiers de Zdanks pour apporter la bonne nouvelle du salut.
Et en disant ceci, et en encourageant Solidarnosc à se créer, et en disant ceci, la force de l’adversaire, c’est de miser sur la peur. La peur face au pouvoir que vous aurez peur de demander, de demander, de demander parce qu’on va vous mettre en prison, on va vous enlever votre travail, on va peut-être même vous tuer. Mais si vous n’avez pas peur parce que ce que vous demandez est juste et que vous savez que votre Père du Ciel entend, dans cette Pologne catholique, profondément aimante de son Dieu, tant de fois relevé de ses ruines, alors s’il n’avait pas peur, les juges iniques finiront par vous donner.
Et c’est ce qui s’est passé. Lui-même a été arrêté, enlevé, martyrisé, jeté vivant dans la vistule alors qu’il était étranglé. On a retrouvé son corps quelques jours après.
Ce corps a été porté en triomphe dans les rues de Zdanks au départ. Et il est devenu ce bienheureux que Benoît XVI nous a proposé en exemple aussi. Et à partir de là, le gouvernement polonais s’est effondré.
Et ça a été le commencement de la chute du mur de Berlin. Il disait, n’ayez pas peur. Si vous avez peur de perdre quelque chose, alors oui, vous ne serez pas dans la prière, dans la demande.
Mais s’il n’avait pas peur face à l’adversaire, demandez, demandez. Dieu qui est juste, même s’il tarde un instant, il vous le donnera. Alors, cette année 2025, avec toutes ces menaces de guerre, avec tous ces conflits, même en France, cette instabilité, je pense qu’il nous faut prendre le chemin de la prière.
C’est le chemin authentique de la mission. Quelle est la patronne des missions ? Une petite carmélite enfermée dans son couvent à Lisieux, sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Elle n’a jamais missionné au sens de partir à l’extérieur, mais elle a porté la mission dans sa prière de sorte qu’elle est devenue la patronne des missions.
Au commencement, la prière, et à la fin, la prière. Dieu, tu pries pour nous, toujours, tu veilles sur nous, et nous, Seigneur, nous t’aimons. Nous essayons de t’aimer au mieux, et nous te demandons aussi de nous donner la grâce d’être des femmes et des hommes de prière.
C’est-à-dire de penser à toi et à nos frères et sœurs, toujours, dans l’espérance de l’amour et de la vie qui ne finira jamais. Amen. Que vive...
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