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Transcrit par TurboScribe.ai
Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit. Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc.
Gloire à Toi Seigneur. En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus, « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit, « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? Puis, s’adressant à tous, gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède.
» Et il leur dit cette parabole. Il y avait un homme riche dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait, « Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.
» Puis il se dit, « Voici ce que je vais faire. Je vais démolir mes greniers. J’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai moi-même à moi-même, « Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence. » Mais Dieu lui dit, « Tu es fou.
Cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même au lieu d’être riche en vue de Dieu. Soyez-vous.
La première chose que je vais vous demander, c’est d’abord de vous saluer les uns les autres, de souhaiter un bon dimanche. Est-ce qu’on peut se souhaiter un bon dimanche ? Bon dimanche à tous. Regardez comme vous êtes beaux les uns les autres.
Bon dimanche, mes chers frères et sœurs. Soyez bénis. Voilà, c’est la joie de se rassembler en ce dimanche en famille.
Et là, effectivement, de pouvoir, je dirais, mettre en pratique ce que nous avons entendu dans cet évangile et ces lectures. Alors, c’est sûr qu’au départ, on a l’impression que tout est vanité, vanité des vanités, etc. Et puis, il ne faut pas accumuler, etc.
Oh là là ! Alors, Monseigneur, aujourd’hui, on en prend plein la figure. On a l’impression que c’est rabat-joie. Mais pas du tout ! C’est pour ça que ça lui est dit.
Vous êtes frères et sœurs bien-aimés. Vous avez compris que dans notre vie, tout est à vous. Mais vous, vous êtes au Christ.
Et le Christ est à Dieu. C’est-à-dire que ce n’est pas ce que nous avons qui est important, mais c’est l’orientation de tout ce que nous avons qui nous permet de garder cette joie profonde, cette paix. Parce qu’au fond, on peut ajouter des lignes de crédit à notre compte.
On peut engranger tout ce que vous voulez. Vous pouvez avoir dans vos maisons 3 frigos, 15 télévisions, des magnétoscopes, tout ce que vous voulez. Eh bien, en fait, si vous n’avez pas la paix... La paix, c’est la tranquillité de l’ordre.
Qu’est-ce que c’est que cette tranquillité de l’ordre ? Eh bien, c’est une échelle. Vous voyez les enfants, une échelle qui va de la terre, qui monte vers le ciel. Pourquoi ? Parce que tout nous a été donné par notre Créateur et tout nous a été confié pour que ce soit des barreaux qui nous fassent monter vers le ciel.
Non pas qu’ils nous retiennent comme des pois, comme des boulets, qui nous enfonceraient dans la terre et même dans la mer. Eh bien, pas du tout. Parce que ce qui est important, c’est que nous soyons libres dans la vérité de notre destination, de notre, je dirais... Oui, de notre destination, de ce pour quoi nous sommes faits.
Nous sommes faits pour Dieu. Et tout cet élément créé, tout ce que nous pouvons apporter, toutes ces richesses qui nous ont été d’abord données et que nous pouvons faire fructifier et nous devons faire fructifier nos talents, c’est important. Tout cela a pour unique but de nous mettre en communion avec notre Créateur divin et notre Rédempteur à travers le service du prochain.
À quoi sert l’homme de garder l’univers, de gagner l’univers, s’il en vient à perdre son âme ? C’est ça qui est en jeu. C’est l’orientation. Comme disait le philosophe Gustave Thibon, peu importe que l’oiseau soit enfermé, accroché par un gros câble ou par un petit fil, s’il a un fil à la patte ou un câble, il ne s’envolera pas.
Il ne pourra pas s’envoler. Donc il nous faut nous détacher au sens de retrouver sens, orientation, signification et sentir la présence de Dieu. Encore une fois, tout nous a été donné, mais vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu.
Alors servez-vous de ces richesses extraordinaires, de la création, de la recréation au sens où l’homme a été lui a confié, on lui a confié, on nous a confié à nous tous, la gérance de ces biens temporels pour les faire fructifier. Servez-vous de tout cela pour faire du bien, du bien à vous, du bien à votre prochain, en commençant par les plus proches, vos familles, et puis du bien, bien sûr, le bien dans l’humanité, pour apporter une sobriété qui n’est pas l’absence de bien, mais qui est, je dirais, la façon juste de profiter des biens de la Terre, de les orienter vraiment vers le bien, et non pas comme cet évangile où on voit que cet homme, mais qu’est-ce qu’il fait cet homme dans l’évangile ? Vous avez compris, dans l’évangile, les enfants, il y avait un monsieur, il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de blé, et alors il ne savait plus trop où le mettre, et alors au lieu de le distribuer, comme ce matin j’ai un ami de maraîcher, hier c’était le mariage d’un, d’un, Kevin et Coralie, Coralie c’était des tomates, et puis l’après-midi, enfin l’après-midi c’était les vignes, alors là, et ils ont fait couler en abondance les bons produits de la Terre pour les donner aux autres, vous voyez, et ce matin un des maraîchers m’a apporté une petite cagette de poire et de pommes, on lui a dit, on en a en surplus, faites-en profiter, voilà. Eh bien c’est ça qu’il faut faire, quand tu as un peu en trop, tu nous fais profiter, par exemple, si tu as un paquet de bonbons, tu ne vas pas garder les bonbons pour toi, tu vas faire partager aux autres, ce n’est pas vrai ? Mais oui, même si tu en gardes pour toi aussi, d’accord ? Donc, parce qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir, et on fait partager la joie, et à ce moment-là, on est dans la paix, alors que quand on ne prend que pour soi, qu’on mange tous les bonbons rapidement, bon, d’abord on est malade, et puis ensuite, on n’est pas dans la joie, la vraie joie, c’est le partage.
Alors, en ces mois d’août, soyez toujours prêts de cette promptitude, à la fois à reconnaître que tout vous vient de Dieu, et que vous, vous êtes au Christ, c’est-à-dire que vous devez être les membres du corps du Christ, vous devez apporter cette vision du Christ qui est un frère qui vient nous redire, à nous les hommes, ce pour quoi nous sommes faits, et au milieu des difficultés de la vie, être toujours prêts à apporter secours, réconfort, compassion, partager votre coeur, pour ne pas le garder pour vous, et à travers ce partage, il y a tous les autres partages, ça commencera, tout à l’heure, en famille, on va s’entraider, qui va mettre le poubelle, qui va débarrasser, qui va ensuite bénir la table, j’espère que vous allez bénir la table, je ne veux pas savoir qui ne bénit pas encore son pain à table, mais attention, la prochaine fois, n’oubliez pas de bénir le pain, c’est le repas, c’est le repas qu’on partage, tout nous vient de Dieu, il faut le remercier le Seigneur, et puis ensuite, un petit coup de téléphone, peut-être une visite, une joie partagée, et puis une compassion, et une prière, pour ceux qui sont en grande souffrance, voilà, pas de rabat-joie, au contraire, retrouvez le sens de la joie, la joie profonde, la joie du don, rappelez-vous, tout vous a été donné, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ, est à Dieu, qu’il soit béni à jamais, du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, Amen. J’étais dans la joie.
Transcrit par TurboScribe.ai