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Transcrit par TurboScribe.ai
Le Seigneur soit avec vous, et avec votre esprit, l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu. Amen, Seigneur. En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler dans sa prison des œuvres réalisées par le Christ.
Il lui envoya ses disciples, et par eux lui demanda « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez. » Les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la bonne nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute.
Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean « Qu’êtes-vous allé regarder au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allé voir ? Un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allé voir ? Un prophète ? Et oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète, car c’est de lui qu’il est écrit « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi pour préparer le chemin devant toi. » Amen, amen, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste.
Et cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Acclamons la parole de Dieu ! Pour toi, Seigneur Jésus. Voilà, la crèche est prête et elle est magnifique.
Elle sera bénie dimanche prochain. Vous pourrez apporter vos santons d’ailleurs pour qu’on bénisse les crèches aussi. Elles seront bénies, ourbis et torbis, du tord à d’autres endroits d’ailleurs aussi.
Voilà, soyez bénis. C’est un temps de joie. Dans la liturgie, on l’appelle le dimanche... Non, pas l’état riche, non.
Gao d’été. Alors on dirait qu’il m’a fait un petit jeu de mots. Gao, ça veut dire le coq.
Eh oui, c’est la joie. Le coq chante. Bon, je ne dirai pas plus parce qu’on sait que c’est l’emblème de la France et qu’il chante même les pieds dents.
Mais c’est ce qui fait d’ailleurs la France de la France. Il faut, même au milieu des difficultés, il faut pouvoir chanter. Chantez avec moi le Seigneur, c’est d’aimer et de s’en finir.
Pour moi, il a fait des merveilles. Pour nous, il se bat pour nous. Alors, aujourd’hui le Seigneur nous a interpellés.
Très fort. C’est beau d’ailleurs cet évangile. Il est beau à différents niveaux.
Mais la première chose, je termine par la fin. Il dit aux disciples de Jean le Baptiste, « Allez, dire ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu. Qu’est-ce qu’ils ont vu ? » C’est important ce « allez ». Parce que ce « allez dire ce que vous avez vu et entendu », ça s’adresse à nous aujourd’hui aussi.
Qu’est-ce qu’ils ont vu et entendu ? Qu’est-ce que Jésus leur a dit ? Vous direz à Jean le Baptiste, qu’est-ce que vous direz ? Les aveugles. Montrez-moi justement. Alors, Jean-Marie le montre.
Les aveugles, les sourds, les boiteux, etc. Les népreux, etc. Ils sont tous guéris, ils sont tous relevés, ils sont tous sauvés.
Voilà ce que vous devez dire. Et là, en redisant ce texte, c’est un texte d’Isaïe, Jean le Baptiste comprend. Il entre dans le mystère du Messie.
Parce qu’il faut bien vous dire que la question initiale de Jean le Baptiste, c’est quoi la question ? « Voilà, es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » Parce que si on doit en attendre un autre, ce n’est pas la peine. Mais en fait, Jean le Baptiste, il se trouve où, là, quand il pose cette question ? Il est en prison. Il est dans le palais de qui ? D’Hérode.
D’Hérode, le méchant, comme le disait un petit enfant, quand il a entendu que Hérode, son père déjà, qui était un méchant, il avait fait tuer tous les petits-enfants au moment de Noël, vous savez. Hérode, il est méchant. Eh bien oui.
Et Hérode, le fils, là, c’est pareil, il est un lâche, un couard, et il ne sera plus... Jean le Baptiste sait très bien qu’il va être offert en immolation par Hérodiade. Hérodiade, il demandera la tête. Donc Jean est en prison, et après avoir baptisé dans l’eau.
C’était un baptême de pénitence qui a fait accourir les foules. C’est un peu comme aujourd’hui, vous savez. Aujourd’hui, les gens, ils ont tellement soif d’éternité qu’ils accourent aussi pour demander de sortir de la société de consommation, de cette société aussi de violences, etc.
Donc beaucoup, beaucoup de gens se tournent maintenant. Il n’y a qu’à voir, vous savez, Notre-Dame de Paris, depuis que c’est ouvert, 11 millions de personnes qui sont venues la visiter, et pas que la visiter, qui sont venues prier, qui sont venues se convertir aussi. 17 000 jeunes et adultes baptisés cette année, 2025, et ça ne désemplit pas les demandes.
Ça veut dire qu’il y a vraiment un désir de conversion. Mais ce désir de conversion, et je m’adresse aux catéchumènes qui sont là, et qui eux aussi sont heureux de progresser dans leur désir d’être baptisés. Vous êtes un, deux, trois, il y en a au moins trois ? Cinq.
Cinq, il y en a cinq, vous me dites Nicole, vous voyez, qui seront baptisés aussi dans la nuit de Pâques. Et puis je ne parle pas des enfants, des jeunes aussi qui vont être baptisés. C’est un désir aussi de se purifier.
Or, qu’est-ce qu’entend Jean-Baptiste de Jésus ? À votre avis, qu’est-ce qu’il a entendu ? Une fois qu’il a été baptisé, qu’il est sorti, que Jean-Baptiste a désigné à certains l’agneau de Dieu, comment se comporte Jésus ? Pourquoi la question, à votre avis, de Jean-Baptiste, est-il celui qui doit venir ? Où est-ce qu’on doit en attendre un autre ? Mais parce que Jésus se comporte d’une manière un peu déconcertante pour Jean-Baptiste, qui est un prophète. Et comme tous les prophètes, vous savez, il ne va pas par le dos de la cuillère, lui. C’est bien ou c’est mal, et alors on chasse le mal à grands coups de pelle, s’il faut, et puis il faut chasser tout ce qui empêche la pureté, la pureté, je dirais, du peuple d’Israël, et en particulier aussi les Romains, qui ont amené le polythéisme, l’idolâtrie, qui est le péché le plus grave pour les gens d’Israël, et c’est toujours le cas, d’ailleurs.
Et alors, il ne les comprend pas, parce que comment se comporte Jésus, lui ? Il est doux et humble. C’est-à-dire, il a cette douceur et cette humilité qui va au-devant de toute personne, quelle qu’elle soit, le soldat, le Romain, comme le pharisien, comme le publicain, comme la pécheresse, comme etc. Et alors, encore mieux, il va partager le repas avec eux.
De telle sorte que Jean-Baptiste, il est un peu déconcerté. Lui, c’est un ascète. Il se nourrissait de quoi, déjà ? De miel et de sucre.
De miel et de sucre, oui. Tu es bien reçu, bien sûr. Alors, tu imagines.
Et là, il voit que Jésus, apparemment, certains vont l’accuser de faire bombance, d’avoir le nez rouge, comme moi. C’est-à-dire qu’ils vont le traiter d’ivrogne et de glouton. C’est dit en toutes lettres dans l’Évangile.
Voilà comment on interprétait la façon de vivre de Jésus. Et je vous rappelle que la Vierge Marie de l’Immaculée Conception, qu’on va fêter en grand cet après-midi avec un film magnifique au Capitole de Pontet à 16h30. Je suis l’Immaculée Conception.
Eh bien, voilà que Marie, son premier geste à Jésus, c’est quoi ? Quand il est grand, quand il est dans sa mission, c’est les noces de canard ! 600 litres d’eau converties en vin, et en très bon vin. Un Châteauneuf-du-Pape ou un Gigondas, si vous voulez. Les gens étaient incroyables.
Et donc, ça déconcerte Jean-Baptiste. Il se dit quand même que si Jésus est le Messie, il devrait être encore plus « saint » que moi. C’est pour ça qu’il pose cette question.
Et la réponse de Jésus fait rentrer Jean-Baptiste à l’intérieur en montrant que ce qui est important ce n’est pas les holocaustes, les sacrifices, etc., c’est un cœur doux et humble. Un cœur doux et humble. Et alors, en 2025, qu’est-ce que ça nous dit, cet évangile ? C’est pour nous, hein, le signal.
Allez, allez, annoncez ! Alors, moi, je vous dis, c’est le temps de Noël. D’abord, allez annoncer Noël ! Pas les fêtes d’hiver et je ne sais pas quoi encore. Donc, quand vous allez rencontrer les gens, vous leur souhaitez un joyeux Noël.
Et vous leur dites même, est-ce que vous préparez bien votre Noël, la crèche, votre Noël. Et puis, allez au-devant de ceux qui peinent et qui souffrent, apportez-leur la joie de Noël, c’est-à-dire la présence de Dieu avec nous, parce que Noël, c’est ça, l’Emmanuel, Dieu avec nous. Non pas loin de nous, mais tout proche de nos joies, de nos peines, de nos souffrances et aussi de notre espérance, de notre vie éternelle.
Il est tout proche. Il n’est pas loin. Et c’est cette présence du Christ qui touche.
Car, n’ayez qu’à interroger les convertis de l’an 2025, 2024, 2023, ils vous disent tous, qu’est-ce que Jésus est bon, qu’est-ce qu’il a touché mon cœur, j’ai senti sa flamme d’amour me réchauffer et me dire qu’il m’aimait, moi, qui suis indigne de tout amour. Et oui, c’est ce que fait Jésus pour chacune et chacun d’entre nous. Et c’est ça la révolution de l’amour, de l’évangile, c’est cela.
Ce n’est pas de répondre par une société idéale et parfaite, de répondre par une espèce de fausse conception du royaume, mais c’est à l’intérieur de cette humanité blessée, et toujours qu’à un cas, apporter le réconfort, l’entraide, le secours, la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin, de s’entraider, d’apporter notre petite, je dirais, oui, notre petit sourire là où c’est difficile au quotidien. Je suis sûr que la crèche étant près de chez vous, que vous aurez à cœur de vivre un vrai Noël ouvert aux autres, d’abord à vos proches, à votre famille, à ceux qui sont un peu éloignés, ceux qui sont un peu malades, ceux qui sont peut-être isolés justement, et puis peut-être, dans la rue, quand vous rencontrerez les gens, vous allez apporter cette joie de Noël. Partout dans le monde, vous le faites, d’une manière incroyable, partout.
Il n’y a que dans notre France, un petit peu frileuse, qu’on a encore du mal parce qu’on est touchés par une fausse conception de la laïcité qui enferme Dieu dans les maisons. On ne pourrait surtout pas le voir. Ça va tellement loin qu’on voudrait qu’on n’ait pas de crèche visible, que sur les panneaux solaires, les panneaux illuminés, il n’y ait pas marqué « Joyeux Noël ! » Vous voyez ? Mais non.
Nous, on peut le dire. Pourquoi on peut le dire ? Parce qu’on est porteur de cette joie. Et ce que j’ai reçu, je te le donne, mon frère.
Je ne te l’impose pas. Je t’annonce, Jésus est là. Jésus, Dieu sauve, l’Emmanuel, Dieu avec nous.
Alors allez dire « Oui, Seigneur, tu es bien celui qui doit venir. Venez et dis-leur merci. »
Transcrit par TurboScribe.ai


