Le mont Tombe avant de devenir le Mont Saint Michel :
Avant de devenir le Mont Saint-Michel, le Mont Tombe était un simple rocher granitique qui émergeait de la baie. Des recherches suggèrent qu’il a pu être un lieu de culte païen avant l’ère chrétienne. Le nom « Mont Tombe » pourrait dériver de « tumulus » ou « tombeau ».
Pourquoi le Mont Tombe est devenu Mont Saint Michel ?
Le changement de nom du mont Tombe en Mont Saint-Michel est lié à un événement qui remonte à l’an 708. Selon la tradition, l’archange saint Michel est apparu à trois reprises à l’évêque d’Avranches, Aubert, dans ses rêves. L’archange lui a demandé d’y construire un sanctuaire en son honneur. D’abord hésitant, Aubert a fini par obtempérer après que l’archange lui a laissé une empreinte de son doigt dans son crâne (un crâne percé est d’ailleurs conservé à Avranches, présenté comme étant celui de l’évêque). Suite à ces apparitions, un premier oratoire a été édifié au sommet du rocher, qui a alors été rebaptisé le « Mont Saint-Michel au péril de la mer », en référence à l’archange et au danger que représentaient les marées et les sables mouvants pour les pèlerins. Ce récit est à l’origine de la fondation de l’abbaye et a transformé ce simple rocher en un haut lieu de pèlerinage et de spiritualité, un statut qui a perduré à travers les siècles.
La bataille de saint Michel contre le Mal dans le ciel.
La bataille céleste à laquelle on fait référence avec saint Michel, se retrouve notamment dans le Livre de l’Apocalypse (Apocalypse 12:7-9) ? C’est un conflit fondamental entre les forces du bien et du mal, dirigées respectivement par l’Archange Michel et Satan.
Voici les aspects de la nature de cette bataille céleste :
1. Une Guerre Cosmique et Spirituelle
Il s’agit d’une guerre qui a éclaté au ciel, opposant Michel et ses anges au dragon (Satan) et à ses anges. Ce conflit n’est pas une simple querelle, mais une lutte existentielle pour la souveraineté et la vérité . Le Pape François a décrit cette guerre comme la « guerre finale, la dernière guerre, la guerre de la fin », qui se déroule non seulement au ciel mais aussi « dans le cœur des hommes et des femmes, dans le cœur des chrétiens et des non-chrétiens ».
2. La rébellion de Satan et la revendication de Dieu
Le conflit trouve son origine dans la rébellion de Satan, qui, séduit par l’ambition de devenir « comme Dieu », a défié l’autorité divine. Le nom hébreu de Michel, « Qui est comme Dieu ? », est une revendication de l’unicité et de l’inviolabilité de Dieu, s’opposant directement à l’orgueil de Satan.
3. La défaite du dragon
Malgré l’apparente puissance du dragon, la bataille se solde par sa défaite et celle de ses anges. Ils sont « précipités sur la terre » et n’ont plus de place dans le ciel. Cette défaite est certaine et définitive, ayant été accomplie par le Christ à travers sa mort et sa résurrection, et par les martyrs « par le sang de l’Agneau et par la parole de leur témoignage ».
4. Une lutte continue sur terre
Bien que le dragon ait été vaincu au ciel, la guerre se poursuit sur terre. Le diable, rempli d’une grande colère parce qu’il sait que son temps est court, poursuit la femme (qui représente l’Église ou le peuple de Dieu) et fait la guerre au reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus. Le Pape François a souligné que cette guerre est menée « chaque jour » dans le cœur des hommes, entre le bien et le mal.
5. La stratégie du Diable : les pièges
La stratégie du diable dans cette guerre est de semer des « pièges ». Il ne sème jamais de semence de vie ou d’unité, mais toujours des pièges pour tromper et détruire . C’est pourquoi les fidèles sont invités à prier pour être défendus par l’Archange Michel contre les ruses du démon.
6. Une source d’espoir et d’endurance
Pour les chrétiens, cette bataille céleste, bien que dramatique, n’est pas une source de désespoir. Au contraire, elle enseigne la patience et l’endurance face aux épreuves La défaite du dragon est déjà une réalité, et même s’il continue son opposition, il n’y a pas de raison de craindre, car sa défaite a déjà eu lieu .